Autour de Chantier Woyzeck s’est instauré un dialogue avec le Théâtre Jean-Vilar de Vitry, grâce auquel nous pouvons inscrire notre dramaturgie dans la réalité sociale et humaine de la ville : dans la cité Balzac, démantelée par la politique urbanistique, les liens humains se distendent, se reforment, créent des identités collectives précaires et des glissements de territoires, y compris psychiques. Or, dans cette cité, en 2002, une jeune fille de 17 ans, Sohane Benziane a été immolée dans un local à poubelles par un caïd de 19 ans en mal de virilité. Ce meurtre épouvantable, dont le souvenir est encore vif à Vitry, donne en filigrane un autre visage à Marie, une autre épaisseur à sa mort.

Créer un opéra au cœur de la cité, à Vitry, tel est le projet de ce Chantier Woyzeck
Deux semaines de répétition au cœur de la cite Balzac qui nous accueille dans son centre culturel pour y partager au quotidien les répétitions des chanteurs et musiciens, du compositeur et du librettiste, du metteur en scène et du scénographe, la longue élaboration de la partition, de sa mise en voix, de sa mise en jeu.
Une résidence au collège Paul Valery à Thiais où tout le long de l’année des ateliers avec le compositeur, le librettiste et les artistes du Chantier Woyzeck, se déroulent au rythme de la création. Des interventions dans trois établissements scolaires de Vitry et au conservatoire de musique. Au total 35 ateliers